Les appétits de l’âme sont les plus insatiables. Cet été les JO nous ont donné un spectacle vrai et nous en garderons longtemps une certaine nostalgie. Lorsque je regarde autour de moi je constate que les gens ont un appétit incroyable de vérité et une soif de nuances tout le contraire de ce qu’il nous est donné à engloutir sur les feeds.
Je tente à travers cette lettre d’adresser cette faim de vrai en faisant remonter à la surface des fragments de vérités négligés par les algorithmes, c’est l'objet de CQF - Ce Qui Fulgure (vous trouverez ici la dernière édition ) mais aussi des Nuances as a Service (lire ici le dernier opus).
Alors qu’autour de nous les vociférations des personnages publics changés en Memes font la joie des algorithmes dopés à l’outrance, j’ai pensé qu’il n’était pas inutile d’ouvrir la fenêtre, d’inviter une bouffée d’air frais et de poursuivre un tâche patiente de contre-algorithmie en orpaillant cette semaine quelques nuances oubliées.
On se trompe souvent sur les nuances. L’esprit étroit pense qu’elles compliquent les choses ou coupent les cheveux en quatre, la vérité est qu'elles offrent toujours une nouvelle clarté. Une nouvelle façon de voir le monde.
Avant de lever le voile des dernières Nuances as A Service je partage -il faut des rites- ma dernière trouvaille avec ce texte essentiel d’Alan Bennett. Il est gorgé de vrai. Il parle, tout en nuance et en densité, des meilleurs moments de lecture :
« Les meilleurs moments de lecture sont ceux où vous tombez sur quelque chose – une pensée, un sentiment, une façon de voir les choses – que vous pensiez spécial, particulier à vous. Et le voici, posé par quelqu’un d’autre, une personne que vous n’avez jamais rencontrée, peut-être même quelqu’un qui est mort depuis longtemps.
Et c’est comme si une main était sortie, et avait pris la vôtre ».
Le Business des gens ordinaires et 4 Nuances As A Service
Le business des gens ordinaires
Voici une phrase qui vous harponne, une phrase qui chemine, une pensée à méditer à l’heure du culte des leaders à l’hubris débridé. Une nuance de taille qui nous vient de Michael Gerber ;
“ Les gens extraordinaires c’est bien mais c’est problématique car on ne peut pas construire un business durable sur des personnes extraordinaires” explique t-il.
“Une entreprise doit se construire, intentionnellement, autour de personnes ordinaires”.
La raison principale, c'est “qu'il est littéralement impossible de produire un résultat constant dans une entreprise qui dépend de personnes extraordinaires.”
Mais pourquoi cette pensée contre-intuitive ? “toutes les entreprises extraordinaires savent que lorsque vous construisez intentionnellement votre entreprise autour des compétences de personnes ordinaires, vous serez obligé de poser les questions difficiles sur la façon de produire un résultat sans les personnes extraordinaires.”
Un thème Vs Un but
Est-ce que l’un des secrets du monde post-performatif et l’une des réflexions qui émerge régulièrement dans mon cabinet second Act serait non pas d’avoir un “objectif” fini mais plutôt un thème qui vous porte :
C'est la nuance subtile que propose. Niklas Goke, voici comment il l’explique :
"Avec un thème, le bonheur dépend davantage de la façon dont vous vous comportez que de ce que vous réalisez. La vie n'est pas une série de victoires et de défaites. Même si nos hauts et nos bas peuvent nous choquer, nous élever et marquer à jamais notre mémoire, ils ne nous définissent pas.
La majeure partie de la vie se déroule dans l'entre-deux, et ce que nous voulons dans la vie doit être trouvé à l'intérieur".
Niklas Goke
Prendre l'homme non pas tel qu'il est, mais tel qu'il peut être
C’est une nuance importante que propose Victor Frankl, père de la logothérapie et spécialiste de la quête du sens. C’est aussi un testament de confiance en l’homme et une signe d’espoir dans l’avenir
Voici ce qu’il dit ::
"Si nous prenons l'homme tel qu'il est, nous le rendons pire, mais si nous le prenons tel qu'il devrait être, nous le rendons capable de devenir ce qu'il peut être."
Il ajoute :
“Si nous semblons être des idéalistes et que nous surestimons l'homme, et que nous le portons haut, tout là-haut, vous savez ce qui se passe ?
- Nous l'élevons au niveau de ce qu'il peut vraiment être".
Avoir un ami au travail
La pire illusion est de croire qu'on ne peut pas avoir d’ami au travail. Voici comment l’explique Gretchen Rubin :
« Si vous observez les personnes qui sont heureuses au travail, ce sont celles qui peuvent dire : "J'ai un ami au travail !" - pas seulement quelqu'un avec qui avoir une conversation agréable, mais quelqu'un qui les soutient vraiment... quelqu'un à qui vous pourriez confier un secret important... quelqu'un de confiance.
Les personnes les plus heureuses au travail sont aussi celles qui ont le sentiment que leur patron se soucie réellement d'elles et qu'il veut les aider à atteindre leurs objectifs. »
Donner libre carrière
Il y a une autre définition du mot carrière que l'on retrouve dans l'expression un peu oubliée : "Donner libre carrière."
Donner libre carrière c'est laisser le champ libre. Comme dans la phrase :
« Donner carrière à son imagination.»
En ce sens, se donner carrière signifie se déployer librement, sans frein.
Un sens malheureusement très éloigné dans la plupart des carrières contemporaines.
Quand, pour la dernière fois, vous-êtes vous donné “Libre carrière” ?
Envie d’un Second Act ?
"Ne craignez pas que votre vie se termine, craignez qu'elle ne commence jamais."
Epicure
Découvrez Second Act, mon cabinet de transition de vie, un passeport de sérénité pour la deuxième partie de vie :
Les ScreenThoughts de la semaine
Un travail “incongédiable”
L’amour est le temps
L’autre niveau de stress
Signe des temps et temps des signes
Un très, très intrigant outil (US) de prévision via AI - posez lui une question !
Qu’est-ce que les films de Science Fiction disent de l’évolution de nos sociétés depuis 50 ans
No place, la nouvelle, nouvelle, nouvelle app de social media qui déchaîne la GenZ.
Scaler….mais sans croître et l’essor du STBB (Small Team Big Business). Post, muy interesting de Scott Belsky.
C’est tout pour cette semaine, je vous retrouve dans mon cabinet de transition de vie Second Act ou la semaine prochaine dans la lettre de Umanz.
D’ici là gardez le cap 🧭.
Waloyo Yamoni, nous surmontons le vent.
Cette newsletter est avant tout un projet de cœur. De nombreuses personnes et sociétés nous demandent souvent : comment travailler ensemble ? Actuellement, je consacre 80% de mon temps à “Second Act”, mon cabinet de transition de vie. 10% de mon temps à des Keynotes en entreprise sur les Soft Skills élégants: la Curiosité, l’esprit du débutant, l’émerveillement, l’impact, la loyauté, l’art de la conversation etc. Ainsi que des ateliers et séminaires exclusifs pour les comités de direction. Et 10%, par pur plaisir, à une activité de conseil en positionnement et en identité d’entreprise que j’ai gardé de mes anciennes activités chez Google, Reuters et Dow Jones. Elle me permet de produire des contenus uniques, aussi différenciés que des guitaristes punks dans un orchestre de mariachis pour les entreprises, les professionnels et les marques. N’hésitez pas à me solliciter.