« L'essentiel est sans cesse menacé par l'insignifiant.»
René Char
Bienvenue sur Umanz, une lettre oĂč un non-automate Ă©crit pour des intelligences naturelles.
La branche fĂ©minine de mon vibrionnant comitĂ© de pilotage me conseillait depuis longtemps dâĂ©crire sur les grands ressorts de la crise de sens. Cette Ă©dition spĂ©ciale de Umanz est donc consacrĂ©e Ă examiner en profondeur la famine de sens que nous vivons tous dans un monde B.A.N.I et de plus en plus inscrutable. Je vous en parle tout de suite.
Avant cela, le petit texte mĂ©ditatif qui nous accompagne chaque semaine nous vient aujourdâhui de Maria Popova. Elle nous rappelle cette leçon Ă©ternelle : il nây a pas de raccourci dans la conquĂȘte de sens :
âIl nây a pas de raccourci dans la conquĂȘte du sens
Le véritable matériau de la connaissance est le sens.
Le sens est l'opposĂ© du trivial, câest la seule chose que nous aurions dĂ» chercher au lieu de courir et sauter aprĂšs des futilitĂ©s.
La seule façon de glaner la connaissance est la contemplation, et son chemin est le temps. Il n'y a rien d'autre. C'est juste le temps. Il n'y a pas de raccourci dans la conquĂȘte du sens. Et finalement, câest du sens que nous cherchons Ă donner Ă nos vies.
Maria Popova
A la Une cette semaine
Les 4 piliers de la Crise de Sens
La crise de sens est l'une des polycrises structurelles de nos sociĂ©tĂ©s occidentales et les grandes questions existentielles de la modernitĂ© sont actuellement exacerbĂ©es par les menaces climatiques, Ă©conomiques et gĂ©opolitiques.Â
Ces questions sont Ă©galement au cĆur de la deuxiĂšme pandĂ©mie invisible, celle de la santĂ© mentale qui touche encore plus douloureusement les nouvelles gĂ©nĂ©rations.
Le sens est donc aujourdâhui affectĂ© dans ces trois grandes composantes : la signification, la cohĂ©rence et la direction.Â
Cette crise de sens a quatre piliers majeurs.Â
 1- Perte de futur : du dérÚglement climatique à la chute de la biodiversité
âUn thermomĂštre nâest ni libĂ©ral, ni conservateurâ
Katharine Hayhoe, Climatologue
L'accélération du dérÚglement climatique largement au dessus des 1,5°, la Solastalgie* rampante, la disparition annoncée de 70% des espÚces vivantes annoncent un avenir plus sombre et existentiellement difficile à naviguer, anticiper et désirer pour les générations futures.
ParallĂšlement, les combats politiques s'enferment dans des guerres de postures et ne produisent plus ni grandes idĂ©es ni futurs dĂ©sirables. Le monde BANI a remplacĂ© le monde VUCA.Â
âJâai grandi devant une tĂ©lĂ© en bois en 1953 on entendait souvent. Le XXIĂšme siĂšcle arrive. Combien de fois entendez vous parler du XXIIĂšme siĂšcle. On ne parle jamais du XXIIĂšme siĂšcle. Nous nâavons plus de futur en ce sens oĂč nous nâavons plus ce genre dâanticipation culturelle qui nous paraissait Ă©vidente au XXĂšme siĂšcleâ
William Gibson
En 2012, 14% des gens pensaient assister à la fin du monde. Aujourd'hui prÚs d'un américain sur trois pense qu'il vivra un phénomÚne apocalyptique au cours de son existence.
Qui imagine de nouveaux futurs aujourd'hui ? Le monde de 2050 se rapproche dangereusement d'une vision à la Blade Runner.
« Si l'on est tout le temps mentalement essoufflé par le présent, il ne reste plus d'énergie pour imaginer le futur. »
Elise Boulding
Et lâon ne peut comprendre cette perte-de-sens-par-perte-de-futur si lâon ne comprend pas cette vĂ©ritĂ© fondamentale : une sociĂ©tĂ© rĂ©ellement soutenable est une sociĂ©tĂ© qui transmet les possibilitĂ©s les plus fĂ©condes aux gĂ©nĂ©rations futures.
2- LâĂ©conomie sans boussole : la fin du "capitalisme heureux»
Ces paroles - considĂ©rĂ©es comme âraisonnablesâ Ă l'Ă©poque - comme la consommation de tabac et de sodas saturĂ©s de sucre - apparaissent aujourdâhui comme de la quasi rĂ©tro-fiction parodique. On sait aujourd'hui que la consommation extrĂ©misĂ©e n'est tout simplement plus soutenable, sans compter la profonde confusion modale qu'elle induit entre le mode d'ĂȘtre et le mode avoir.
La vaste expérience qui consistait à nous transformer en des acheteurs hystériques ces "Wantons" dépeints par le philosopphe Harry Frankfurt est en train (sur une partie de la population en tout cas) de s'achever.
âNous achetons des choses dont nous n'avons pas besoin avec de l'argent que nous n'avons pas pour impressionner des gens que nous n'aimons pasâ
Edward Norton dans Fight Club
La brutale transition des trente glorieuses propulsées par le pétrole vers l'hypercapitalisme financier propulsé par la dette se crashe sur le mur des limites planétaires et de l'insatisfaction profonde de la modernité liquide.
Elle se rĂ©percute Ă©galement sur la perte de sens au travail particuliĂšrement dans les mĂ©tiers de services destinĂ©s Ă poursuivre la vision dâune Ă©conomie purement extractive. Rappelons par ailleurs quâen France, 1 salariĂ© sur 3 a lâimpression de faire un travail qui a des consĂ©quences nĂ©gatives sur lâenvironnement, selon une enquĂȘte de la Dares sur les conditions de travail menĂ©e en 2019,
«Ce que fait cette économie c'est qu'elle vend beaucoup de produits qui sont des substituts de cette perte de sens.
En fait nous avons toute une économie qui est fondée sur la perte de sens dans notre culture.»
Gabor Maté
D'autre part, les inégalités flagrantes du systÚme, écarts de salaires multipliés par 50 en 20 ans, captation de deux tiers de la richesse par les 1% les plus riches depuis 2020 ont une conséquence immédiate sur la colÚre des peuples.
En parallÚle, on s'aperçoit aujourd'hui que le capitalisme technologique et les premiÚres tentatives de capitalisme sous la peau, ne profitent qu'à quelques happy few tandis que le systÚme éducatif, au plafond de verre de plus en plus doré, est devenu une machine à reproduire les élites.
En bref, nous sortons avec un gueule de bois sĂ©vĂšre de l'Ăšre extractive et nous devons donner un nouveau sens Ă l'Ă©conomie, au rapport Ă la nature, Ă la dignitĂ© et Ă l'ascenseur social, bloquĂ© au sous-sol.Â
Nous devons enfin, nous garder du dernier avatar du capitalisme technologique et des intelligences artificielles, je parle de cette affection certainement la plus toxique pour le sens et rĂ©veillĂ©e rĂ©cemment par les progrĂšs de lâA.I : l'inutilitĂ©.
âAlors que dans le passĂ© les humains ont luttĂ© contre lâexploitation, dans le futur la plus grande lutte sera contre lâinutilitĂ© et il sera bien pire dâĂȘtre inutile que dâĂȘtre exploitĂ©.â
Yuval Noah Harari
3- âNo Refâ : la fin d'un narratif unifiĂ©
Nous assistons chaque jour Ă la dĂ©gradation des trois grands narratifs et piliers civilisationnels.Â
AprĂšs la lente Ă©rosion des narratifs religieux et idĂ©ologiques nous faisons face Ă lâaffaiblissement du narratif scientifique qui ne semble plus ĂȘtre Ă mĂȘme de gĂ©nĂ©rer des futurs souhaitables ou inspirants.Â
Si lâon reparle si souvent du âDieu est mortâ de Nietzsche et de son texte intĂ©gral, câest quâil Ă©voque une perte du sacrĂ©, dâune transcendance et dâun appel de la vie intĂ©rieure que les artefacts de consommation ou lâĂ©tonnante et croissante platitude du divertissement et des flux du social media ne parviennent pas Ă remplacer aujourdâhui.Â
Câest lâessence du message de Saint-Exupery dans âQue faut-il dire aux hommesâ
âil nây a quâun problĂšme, un seul de par le monde. Rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiĂ©tudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble Ă un chant grĂ©gorien. On ne peut vivre de frigidaires, de politique, de bilans et de mots croisĂ©s.â
Et câest cet appĂ©tit de sacrĂ©, de transcendance et de spiritualitĂ© -y compris laĂŻque- qui semble ĂȘtre au cĆur des thĂšses de John Vervaeke, professeur en Science Cognitive et du psychiatre Ian Mc Gilchrist et de leurs travaux.Â
Au mĂȘme moment, la science peine Ă produire de nouvelles frontiĂšres dĂ©sirables et les urgences planĂ©taires ternissent quelque peu une conquĂȘte spatiale de plus en plus portĂ©e par les intĂ©rĂȘts privĂ©s. «OĂč est et qui est, l' Einstein ou la Marie Curie du XXIĂšme siĂšcle ?â me demandait une amie rĂ©cemment.
ParallĂšlement Ă lâĂ©rosion des grands narratifs porteurs de monde, la fin des mass-mĂ©dias a sonnĂ© la fin des discours unifiĂ©s et mobilisateurs. Aujourd'hui, nous Ă©voluons tous dans nos micro-bulles de filtres informationnels et narratifs rĂ©percutĂ©s dans nos micro-chambres d'Ă©chos de plus en plus restreintes, impermĂ©ables Ă la nuance et exclusives.
Or, Hollywood, notre grande usine Ă histoires, ne produit plus que des sequels des prequels ou des remakes. La grande messe du 20 heures et le film du dimanche soir font figure de rituels d'un autre Ăąge. Et, dans les foyers fragmentĂ©s, personne ne regarde la mĂȘme sĂ©rie (ni ne mange) au mĂȘme moment. Les espaces mĂȘmes de partage sont fragmentĂ©s.
En bref, on n'a pas la ref parce que - littéralement- il n'y a plus de ref.
Ă cette perte de repĂšres et de narratif partagĂ© vient sâajouter lâexplosion des discours complotistes et des fake news tristement plus vĂ©loces et plus efficaces que la vĂ©ritĂ©.
Un phĂ©nomĂšne nouveau, porteur dâune interrogation vertigineuse Ă lâĂšre des narratifs pulvĂ©risĂ©s :Â
âNous faisons face pour la premiĂšre fois dans lâhistoire moderne Ă la question : comment une sociĂ©tĂ© peut-elle exister sans news fiables ?âÂ
Alan Rusbridger, Rédacteur en Chef du Guardian
Quels narratifs portent aujourdâhui de lâespoir ? MalgrĂ© les horizons Ă©clairĂ©s du Solarpunk ou, plus rĂ©cemment, du Hopepunk et de lâassemblĂ©e des imaginaires nos grands rĂ©cits ne sont pas encore Ă la hauteur des enjeux contemporains.
En bref, nous nâavons donc plus de âNousâ et nous nâavons plus de âWhyâ. Nous avons pourtant cruellement besoin de rĂ©cits Ă la crĂšte, Ă la frontiĂšre de l'utopie et de la dystopie. De cet entrelacement de rĂȘves collectifs qui formeraient la boussole du futur.
4- Du Doomscrolling algorithmique à l'hystérisation des idées
â Les gĂ©nĂ©rations futures regarderont notre consommation dâoutrage de la mĂȘme maniĂšre que nous observions la consommation de tabac des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes.âÂ
Paul Graham, YcombinatorÂ
La dĂ©mocratie a Ă©tĂ© conçue comme une place de marchĂ© oĂč les meilleures idĂ©es avaient la possibilitĂ© dĂ©mocratique d'Ă©merger. Or, Ă ce stade, le social media - devenu de facto la nouvelle place de marchĂ© des idĂ©es - fait Ă©merger d'une maniĂšre algorithmique et opaque les pires idĂ©es et outrances.
Or, quand toutes les idĂ©es extrĂȘmes Ă©crasent en audience, en popularitĂ© et en vĂ©locitĂ© les autres idĂ©es, toute une gĂ©nĂ©ration cesse de fait d'ĂȘtre exposĂ©e aux idĂ©es raisonnables. Un phĂ©nomĂšne dâautant plus inquiĂ©tant quâenviron 50% de la population prend ses news sur les rĂ©seaux sociaux.
Cette hystĂ©risation des idĂ©es a un impact direct, sur notre capacitĂ© Ă faire sociĂ©tĂ© et maintenir une discussion ouverte et dĂ©mocratique. Aux Etats-Unis, ces derniĂšres annĂ©es, la polarisation politique et lâatrophie des dĂ©bats publics a atteint des niveaux inĂ©galĂ©s. En France, le mĂȘme phĂ©nomĂšne semble en passe de se produire.
[Source : comparison of public political polarization in the U.S over the past two decades, seven Pew Research Centers collected surveys with 10 questions since 1994. Source from Pew Research Center, Washington, D.C. October 20, 2017.]
âJe prĂ©dis que dâici Ă 2030, on assistera Ă lâeffondrement politique ou gĂ©ographique dâune dĂ©mocratie occidentale qui semblait solide comme un roc quand Facebook a Ă©tĂ© créé il y a 15 ans. Mon espoir câest que les gens, les sociĂ©tĂ©s et les gouvernements trouvent des moyens dâadapter ou de rĂ©guler les mĂ©dias sociaux qui contredisent ma prĂ©diction.â
Jonathan Haidt, Professeur Ă la New York University
In fine, ces quatre piliers de la crise de sens : perte de futur, perte de narratif, Ă©conomie dĂ©boussolĂ©e et doomscrolling algorithmisĂ© et leurs effets systĂ©miques font que nous avons le sentiment de vivre un vĂ©ritable Traumatisme Copernicien.Â
Câest ce quâexplique John Vervaeke qui sâest longuement penchĂ©, dans une sĂ©rie de 50 heures de vidĂ©os sur les origines de la crise de sens. Selon lui, nous vivons actuellement un Domicide (l'effondrement littĂ©ral de notre foyer, de nos fondements) Ă©quivalent Ă celui marquant la fin de l'antiquitĂ© et celle du moyen Ăąge. Une pĂ©riode oĂč les croyances, les systĂšmes Ă©conomiques et technologiques, les idĂ©es et mĂȘme la façon d'ĂȘtre et dâhabiter le monde ont Ă©tĂ© radicalement bouleversĂ©s.
Nous sommes donc traumatisĂ©s et nous nous sentons profondĂ©ment trahis parce ce que nos croyances passĂ©es et nos narratifs Ă©conomiques hĂ©ritĂ©s dâune Ă©poque rĂ©volue (avenir radieux, croissance et ressources illimitĂ©es) se sont rĂ©vĂ©lĂ©es erronĂ©es et toxiques. Remercions, au passage, nos cours de finance et d'Ă©conomie qui nous ont enseignĂ© qu'il Ă©tait absolument ok de privatiser les profits et de mutualiser les pertes sur la sociĂ©tĂ© et l'environnement. Comme les sols, l'eau et maintenant les oeufs, il y a tant de narratifs Ă dĂ©toxifier.
Câest dans cette immense contraste, ce deuil douloureux entre les futurs dĂ©sirĂ©s et les futurs perdus quâaffleure cette question lancinante, comme un leitmotiv obsĂ©dant : avons nous perdu les manettes ? Avons nous perdu les manettes ? Avons nous perdu les manettes ?
Or, savez-vous comment meurt le sens ? Ernest Becker célÚbre anthropologue et psychologue a quelques éléments de réponse :
âLes anthropologues savent depuis longtemps que lorsqu'une tribu perd le sentiment que son mode de vie a de la valeur, elle peut cesser de se reproduire ou, en grand nombre, simplement s'allonger et mourir au bord de cours d'eau remplis de poissons : la nourriture n'est pas le premier aliment de l'homme."
* La solastalgie est un terme inventĂ© par Glenn Albecht pour exprimer la dĂ©tresse climatique et les atteintes irrĂ©versibles Ă la nature. La solastalgie c'est : " la douleur expĂ©rimentĂ©e lorsque lâon se rend compte que le lieu que lâon habite et que lâon aime est victime dâune agression immĂ©diate (dĂ©solation physique). Il se ressent comme une attaque sur son sentiment dâancrage, dans lâĂ©rosion du sentiment dâappartenance (identitĂ©) liĂ© Ă un lieu particulier et un sentiment de dĂ©tresse (dĂ©solation psychologique) face Ă sa transformation."
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Waloyo Yamoni, nous surmontons le vent.
Cette newsletter est avant tout un projet de cĆur. De nombreuses personnes et sociĂ©tĂ©s nous demandent souvent : comment travailler ensemble ? Sachez que nous rĂ©alisons des carnets de tendances annuels (rĂ©servez votre session dĂšs maintenant), des newsletters sectorielles, ainsi que de nombreuses Keynotes en entreprise sur la CuriositĂ©, lâesprit du dĂ©butant, lâĂ©merveillement, lâimpact, la loyautĂ© etc. Ainsi que des ateliers et sĂ©minaires exclusifs pour les comitĂ©s de direction.
Nous avons Ă©galement une activitĂ© de conseil en positionnement et en identitĂ© dâentreprise et rĂ©alisons des contenus aussi diffĂ©renciĂ©s que âdes guitaristes punks dans un orchestre de mariachisâ pour les entreprises, les professionnels et les marques. NâhĂ©sitez pas Ă nous solliciter.
Ton trĂšs beau texte me rappelle les trois crises narcissiques de lâhumanitĂ© quâon mâenseignait en philosophie : GalilĂ©e, Darwin (ou Nietzsche) et Freud, respectivement nous ne sommes pas au centre de lâunivers, nous sommes des animaux comme les autres (ou alternativement Dieu est mort) et nous nâavons pas les pensĂ©es que nous pensons avoir ... dur constat.
DĂ©sormais : notre espĂšce Ă force de dĂ©truire son environnement ne sera pas Ă©ternelle et nous pourrions mĂȘme assister Ă son dĂ©clin dans notre gĂ©nĂ©ration.
(Je vous fais grĂące cette semaine de la substitution de lâhumanitĂ© par lâIA)