La lettre de Umanz : ✍️ Protopia, Sourire de Duchenne et 3 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

J'imagine.

Pour chacun de nous.

Pour que se reconnaissent en chacun de nous les paroles oubliées et secrètes.

Jeanne Benameur

Quand on porte aux nues des outils qui moyennent, il ne faut pas s’étonner de l’absence abyssale d’imagination.

Depuis quelque temps j’essaye de joindre les points des signes de plus en plus visibles de ma dernière obsession : la terrible absence de vrai, dans les couples, les familles, les amitiés et surtout au bureau. À force d’en discuter autour de moi, je constate qu’elle est liée à une peur sourde, souvent une perte de confiance, parfois une absence de prise de risque mais toujours à un manque cruel d’imagination.

Un champ croissant de la recherche académique s’intéresse au phénomène de l’ Organizational Deshumanization. Elle trouve une partie de sa source dans l’atrophie d’imagination dans des organisation de plus en plus machinales.

L’équation est toujours la même : à force de bosser chez machin, machin est devenu une machine.

La phrase-de-vrai que j’ai entendue récemment dans la bouche d’un DG éclairé reflète, un peu tristement, cet aplatissement volontaire de l’imagination : “Tu vois aux US, ils ont remplacé les dissertations par des quiz. Dans ma boîte on a remplacé l’imagination par des mini-sondages.”

On comprend pourquoi l’imagination s’est crashée sur le mur de la prise de risque corporate…Dans ce désert d’imagination, la question du courage en entreprise n’a jamais été aussi urgente. 

Cette semaine, je fête le retour des fameuses Idées Qui Murmurent, les IQM, afin de raviver la flamme de l’imagination défaillante.

Je ne suis pas le seul à tenter de souffler sur les braises fragiles de l’imagination.  C’est aussi l’obsession du truculent publicitaire londonien Rory Sutherland dont je recommande les keynotes souvent pimentées de vrai.

Et c’est notre texte d’intro -pas si méditatif - de la semaine :

« Les gens se concentrent instinctivement sur les sujets sur lesquels on risque de leur casser les c……. . Et il est infiniment plus facile de se faire casser les c……. pour un manque de logique que pour un manque d’imagination.  

On ne va jamais emmerder quelqu’un pour son manque d’imagination, mais on peut lui tomber dessus pour des questions juridiques ou des questions logiques.  

Et comme une grande partie de notre motivation consiste à éviter qu’on nous casse les c……, on choisit la voie la plus sûre : cocher les cases.  

Mais surtout pas à chercher à en inventer de nouvelles.»

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Protopia, Sourire de Duchenne et 3 autres Idées Qui Murmurent (IQM)

Protopia

Êtes vous protopiaque ? 

Le terme protopia a été inventé par Kevin Kelly le rédacteur en chef de Wired en 2011. C’est une extension du terme pronia (providence). 

La protopia est l'inverse radical de la paranoïa. Pour le protopiaque, le monde conspire pour votre bien. 

L’analyste Sud-Africaine Monika Bielskyte qui a écrit sur le sujet situe la Protopia entre les dystopies et les utopies. Un terme utile pour naviguer dans une époque empêchée.

La règle des 10-10-10

La règle des 10-10-10 est une petite grille décisionnelle permettant de peser ses décisions et comportements sur trois temporalités 

Que penserai-je de cette décision, cette parole ou ce comportement dans 10 minutes, 10 mois, 10 ans ?

Elle permet souvent de prendre du recul sur les décisions binaires ou lourdes de conséquences.

Le sourire de Duchenne

Le sourire Duchenne, trouve son origine dans les études du célèbre anatomiste Français Guillaume-Benjamin Duchenne en 1862.

"Le sourire Duchenne" c’est celui qui atteint vos yeux, faisant se plisser les coins avec des pattes d'oie. C'est le sourire que la plupart d'entre nous reconnaissent intuitivement.

C’est aussi le sourire de joie par excellence.

Selon le psychologue Paul Ekman, cette combinaison du sourire, d’un arc léger des sourcils et du plissement caractéristiques du coin des yeux sans contrôle conscient qui permettrait de caractériser le vrai sourire de joie authentique.

La découverte de la découverte

Tout le monde se souvient de la découverte accidentelle de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492. Or, explique l'historien David Wootton la notion même de "découverte" en tant qu'activité consciente est apparue au cours de cette période, marquée par la diffusion de mots pour "découverte" dans les langues européennes.

Il note ainsi que des variantes de la notion de "découverte" apparaissent pour la première fois en 1484 (portugais) et 1504 (italien), puis plus tard, dans des titres de livres, en 1524 (néerlandais), 1553 (français), 1554 (espagnol) et en1563 dans la langue anglaise.

Les 6 questions de Byron Katie

Une pensée, une réaction, une indignation, une colère ou une opinion toxique vous montent au cerveau.

L'écrivaine Byron Katie y applique les filtres suivants :

1- Est-ce vrai ?

2- Pouvez vous absolument savoir que c’est vrai ?

3- Comment réagissez vous quand vous croyez cette pensée ?

4- Voyez-vous une raison de vous défaire de cette pensée ?

5- Voyez-vous une raison non stressante de conserver cette pensée ?

Quel sera votre Second Act ?

“Ne laissez pas votre ambition vous masquer ce que vous êtes vraiment.”

Jim Collins

Il y a une gigantesque déconnexion à l'œuvre dans la société. On nous dit qu’il y a une app pour ça, une pilule pour ça, une posture de Yoga pour ça, mais la vérité c’est que nous n’avons pas mis à jour nos outils intérieurs de fabrication du sens, y compris au travail, face à une société ou des phases de vie qui ont radicalement changé.

Découvrez Second Act, mon cabinet de transition de vie, un passeport de sérénité pour la deuxième partie de vie.

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Les ScreenThoughts de la semaine

Avantage Curiosité

Les pensées que nous choisissons de penser

La vie est simple mais pas facile

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Signe des temps et temps des signes

J’ai placé la tendance post-performative en tête des tendances 2025. Ça tombe bien car, en ce moment, les ravis de la crèche du Quantified-Self (à la maison et au bureau) souffrent de performance overload et d’Alpha Erosion.

Le SEO des RH ? Comment le White Fonting perturbe les logiciels de recrutement.

OMG ! Cette phrase de vrai lue, cette semaine dans un rapport d’Accenture sur l’AI :

“Les organisations produisant du contenu pour les canaux digitaux sont enthousiasmées par les capacités de la technologie pour les aider à créer plus de contenu rapidement.

Mais la question cruciale que beaucoup oublient de se poser est la suivante: les gens en veulent-ils ?"

Et, pour finir dans les découvertes de la semaine, si l’AI ne vient pas à l’humour. L’humour viendra à l’AI.

De mémoire, l’humour accompagne souvent la phase technologique dite “Trough of Disillusionment” avant celle de “Slope of Enlightenment”…à suivre donc.

Deux exemples :

C’est tout pour cette semaine. Je vous retrouve la semaine prochaine, dans la vraie vie, celle sans AI, dans mon cabinet de transition de vie Second Act ou dans votre boîte mail avec une pincée de nuances dans une nouvelle lettre de Umanz.

D’ici là gardez le cap 🧭.

Waloyo Yamoni, nous surmontons le vent.

Cette newsletter est avant tout un projet de cœur. De nombreuses personnes et sociétés me demandent souvent : comment travailler ensemble ? Actuellement, je consacre 80% de mon temps à “Second Act”, mon cabinet de transition de vie. 10% de mon temps à des Keynotes en entreprise sur les Soft Skills élégants: la Curiosité, l’esprit du débutant, l’émerveillement, l’impact, la loyauté, l’art de la conversation etc. Ainsi que des ateliers et séminaires exclusifs pour les comités de direction. Et 10%, par pur plaisir, à une activité de conseil en positionnement et en identité d’entreprise que j’ai gardée de mes anciennes activités chez Google, Reuters et Dow Jones. Elle me permet de produire des contenus uniques, aussi différenciés que des guitaristes punks dans un orchestre de mariachis.