La lettre de Umanz : ✍️ Le nom enfantin de l'amour, nos territoires à conquérir et 3 autres bouchées contemplatives
Bienvenue sur Umanz une lettre où un automate parle à des intelligences naturelles.
Comme vous aurez pu le constater, le non-sens n’a pas pris de vacances c’est pourquoi j’ai opté pour un démarrage délicat et lent afin de redonner de l’air et de l’élan aux gens longs qui me lisent.
Cette semaine avant de balayer à nouveau mon gigantesque point d’interrogation sur le monde, je partage avec vous ma dernière récolte de bouchées contemplatives (et autres poudres de fées) pour retisser quelques fils de sens et de beauté dans un quotidien qui en manque tellement.
Avant cela, je voulais partager avec vous un moment Eureka. Faire remonter un sentiment et une interrogation générale…Un écho magistral aux pertes de sens au travail si souvent exprimées par mes clients dans mon cabinet de transition de vie Second Act.
Je l’ai trouvé - les filtres de sérendipité font merveilleusement les choses - dans le monologue de Nicolas Cage, impressionnant de densité dans le film Pig de Michael Sarnoski.
C’est la petite (et rituelle) méditation d’ouverture de la lettre de Umanz cette semaine :
“Les clients ne sont pas réels…rien de ceci n’est réel [...]
“Derek pourquoi te soucies-tu de ces gens ? Ils ne soucient pas de toi. Aucun d’entre eux.
Ils ne te connaissent même pas parce que tu ne leur a rien “montré.”
"Chaque jour, tu te réveilles et il y a de moins en moins de toi. Tu vis ta vie pour eux et ils ne te voient pas. Tu ne te vois même pas toi-même.”
Nous avons peu de choses auxquelles s’attacher vraiment.”
Le nom enfantin de l’amour, nos territoires à conquérir et 3 autres bouchées contemplatives et autres poudres de fées
Je crois qu’enfant nous héritons des territoires qu’il nous faudra conquérir
Je crois qu’enfants, nous héritons des territoires qu’il nous faudra conquérir tout au long de notre vie. Petite, je voulais vivre parce qu’il y avait les fauves, les chevaux et l’appel de la forêt ; les grandes étendues, les hautes montagnes et la mer déchaînée ; les acrobates, les funambules et les conteurs d’histoires.
L'antivie se résumait à la salle de classe, aux mathématiques et à la ville.
Nastassja Martin (Croire aux fauves)
Infiniment plus que tout
Les enfants en bas âge prennent toutes les forces de ceux qui s'occupent d'eux et, en un millième de seconde, par la grâce d'un mot ou d'un rire, ils donnent infiniment plus que tout ce qu'ils avaient pris.
Infiniment plus que tout: c'est le nom enfantin de l'amour, son petit nom, son nom secret.
Infiniment plus que tout: c'est le nom enfantin de l'amour, son petit nom, son nom secret.
Suramour, amour fragile
Christian Bobin
Le don pur
C'est peut-être un invariant de la rencontre animale : quand on croise un animal sauvage par hasard dans la forêt, une biche qui lève les yeux vers soi, on a l'impression d'un don, un don très particulier, sans intention de donner, sans possibilité de se l'approprier.
C'est ce qu'en phénoménologie on appelle un don pur : personne n'a voulu donner, personne n'a rien perdu en donnant, et le don ne vous appartient pas, il pourra se donner à d'autres. On sent monter dedans une improbable gratitude. Juste l'envie de rendre grâce pour cet imprévu aussi beau qui en cet instant existe et se donne aux yeux.
Baptiste Morizot, (Sur la piste animale)
Le Cante Jondo par Georges Bataille
« Après quelques accords de guitare, assis sur l’estrade, il chanta (plutôt lança sa voix en une sorte de cri excédant, déchiré, prolongé et, lorsqu’on l’imaginait épuisé, accédant, dans ce prolongement d’un râle, à l’inimaginable. […] Le chant successivement lent, gémi, puis aigu jusqu’à la démence, atteignait cette extrême région du possible où ne nous font accéder que rarement de violents sanglots. »
George Bataille
Le cœur assouvi
Dans son roman La Mandoline du capitaine Corelli, Louis de Bernières décrit cette dernière halte du voyage vers le cœur. Un vieil homme parle à sa fille de l’amour qu’il éprouvait pour son épouse défunte.
Il lui dit : « L’amour vrai, c’est ce qui reste quand on a cessé d’être amoureux et c’est à la fois un art et un heureux accident. Ta mère et moi l’avons eu, nous avions des racines qui ont poussé les unes vers les autres sous la terre et quand toutes les jolies fleurs sont tombées de nos branches, nous avons compris que nous étions un seul arbre et non deux.
C’est le cœur assouvi.»
Envie d’un “Second Act” ?
Ne laissez jamais votre ambition vous masquer ce que vous êtes vraiment
Jim Collins
Il y a une gigantesque déconnexion à l'œuvre dans la société. On nous dit qu’il y a une app pour ça, une pilule pour ça, une posture de Yoga pour ça, mais la vérité c’est que nous n’avons pas mis à jour nos outils intérieurs de fabrication du sens face à une société ou des phases de vie qui ont radicalement changé.
Découvrez Second Act, notre nouvelle offre Umanz, un passeport de sérénité pour la deuxième partie de vie.
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J’ai fait mon premier Podcast (beaux textes inside).
Perché…Ma non Troppo : Comme en Mésopotamie, dans la Rome Antique, en Angleterre Médiévale, en France pré-révolutionnaire et dans les Etats-Unis d’aujourd’hui, Peter Turchin ressuscite l’idée de Jack Goldstone de la compétition intra-élite et de la Surproduction d’élite.
La question à plusieurs trillions : l’argent est-il dépassé ? Banque, dette, contrepartie etc…Et s’il était temps de réévaluer le concept de l’argent ?
Papa est en distanciel…La montée en puissance du “Remote Husband.”
L’autisme et l’ADHD peuvent co-exister, cela s’appelle désormais l’AuDHD
"Le smartphone est un camp de travail mobile dans lequel nous nous internons volontairement". Si vous avez aimé ça et ça vous aimerez l’aura d’offliness de Byung-Chul Han, le philosophe Anti-Internet le plus TikTokisé du moment.
C’est tout pour cette semaine, je vous retrouve la semaine prochaine avec quelques nuances et de nouveaux éclats de sens.
D’ici là, gardez le cap 🧭.
Waloyo Yamoni, nous surmontons le vent.
Cette newsletter est avant tout un projet de cœur. De nombreuses personnes et sociétés nous demandent souvent : comment travailler ensemble ? Sachez qu’en dehors de “Second Act”, mon cabinet de transition de vie je réalise comme analyste culturel des carnets de tendances annuels (réservez votre session dès maintenant), des newsletters sectorielles, ainsi que de nombreuses Keynotes en entreprise sur les Soft Skills élégants: la Curiosité, l’esprit du débutant, l’émerveillement, l’impact, la loyauté, l’art de la conversation etc. Ainsi que des ateliers et séminaires exclusifs pour les comités de direction.
De mes anciennes activités chez Google, je garde par plaisir et pour ne pas perdre le pouls du monde, une activité de conseil en positionnement et en identité d’entreprise. Elle me permet de produire des contenus uniques, aussi différenciés que “des guitaristes punks dans un orchestre de mariachis” pour les entreprises, les professionnels et les marques. N’hésitez pas à me solliciter.
merci pour cette séquence incroyable avec Nicolas Cage !. Jouissif à regarder. J'y vois aussi un écho à ce que j'avais écrit sur la matrice de Baudrillard, le concept du "réel"et des simulacres. Quand la haute cuisine qui se prend trop au sérieux devient simulation du réel.